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Understanding the Consecrated Life in Canada -

Understanding the Consecrated Life in Canada (eBook)

Critical Essays on Contemporary Trends

Jason Zuidema (Herausgeber)

eBook Download: EPUB
2015 | 1. Auflage
400 Seiten
Wilfrid Laurier University (Verlag)
978-1-77112-139-2 (ISBN)
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The story of the consecrated life in Canada since the 1960s should be about much more than numerical decline. Although the falling numbers are significant among Catholic religious in communities that pre-date Vatican II, many communities continue to show stability and even growth. This book provides nuance to that story by adding detailed portraits of movements, communities and institutions. In four parts, this book presents essays from the leading scholars on religious life in Canada that seek to address the state of religious communities dedicated to religious virtuosity normally characterized by formal promises of chastity, poverty, and obedience. The essays examine a broad range of topics related to the general state of consecrated (or 'religious' or 'monastic') life in contemporary Canadian Christian and Buddhist traditions. In the first section, the contributors trace the demographics and definitions of religious life in Canada. The second section examines Canadian developments in Catholic religious life during the Vatican II and the post-Vatican II eras. A third section explores trends in contemporary Canadian religious life, while the fourth section describes the consecrated life in other Canadian religious traditions.
The story of the consecrated life in Canada since the 1960s should be about much more than numerical decline. Although the falling numbers are significant among Catholic religious in communities that pre-date Vatican II, many communities continue to show stability and even growth. This book provides nuance to that story by adding detailed portraits of movements, communities and institutions. In four parts, this book presents essays from the leading scholars on religious life in Canada that seek to address the state of religious communities dedicated to religious virtuosity normally characterized by formal promises of chastity, poverty, and obedience. The essays examine a broad range of topics related to the general state of consecrated (or religious or monastic ) life in contemporary Canadian Christian and Buddhist traditions. In the first section, the contributors trace the demographics and definitions of religious life in Canada. The second section examines Canadian developments in Catholic religious life during the Vatican II and the post-Vatican II eras. A third section explores trends in contemporary Canadian religious life, while the fourth section describes the consecrated life in other Canadian religious traditions.

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LE NOMBRE DE RELIGIEUX AU QUÉBEC


POURQUOI EST-IL MONTÉ AUSSI HAUT AVANT 1960 ET DESCENDU AUSSI BAS APRÈS 1965 ?


Guy Laperrière

Cet article est né de l’écoute d’une entrevue donnée par Rick van Lier à Radio-Ville-Marie sur l’évolution des communautés religieuses au Québec1. Il y dit l’importance d’examiner la question sous l’angle de la longue durée. Et il découpe alors l’histoire des communautés en quatre périodes : la Nouvelle-France (1608-1759), le régime britannique (1760-1839), l’essor (1840-1960) et depuis Vatican II (1960 à nos jours). Pour la Nouvelle-France, van Lier montre des débuts fort humbles, avec des effectifs religieux peu nombreux. Le régime britannique constitue une période de crise. Puis vient l’essor, lancé avec l’action vigoureuse de Mgr Bourget : le nombre de communautés comme le nombre de religieux et de religieuses augmente de façon vertigineuse, et ce, pendant plus d’un siècle, jusque vers 1960.

Connaissant le déclin qui survient par la suite, van Lier estime qu’il est trompeur de comparer le nombre de religieux depuis 1970 avec les chiffres exubérants de la période antérieure : ces années fastes, d’après lui, ne sont pas la normalité, et une comparaison avec les deux siècles qui précèdent, et donc une vision sur la longue durée, amène une perspective beaucoup plus équilibrée. À la limite, bien plus que celle d’aujourd’hui, avec ses chiffres réduits, c’est la période 1840-1960, avec sa pléthore de religieux et de religieuses, qui constitue un phénomène d’exception.

Même si je suis habituellement d’accord avec les analyses de Rick van Lier, je ne puis partager la vision des choses qu’il présente ici. J’ai donc mis sur papier les quelques réflexions qui suivent, fruit de mes recherches sur l’histoire des communautés religieuses au Québec2. Je poserai d’abord rapidement une question de méthode et j’analyserai ensuite les différentes périodes de l’histoire des communautés, en insistant sur le rôle qu’elles tiennent dans la société.

UN POINT DE MÉTHODE


Il me semble qu’il est malsain en histoire de chercher la « normalité ». On a beaucoup reproché en effet aux historiens québécois de ma génération d’avoir tenté de présenter l’histoire du Québec comme celle d’une société « normale3 ». Or, le rôle de l’histoire n’est pas tant de chercher à poser des jugements moraux ou de tenter de discerner ce qui est « normal » de ce qui pourrait être « anormal » ou « exceptionnel » que d’analyser les causes et les circonstances qui permettent de comprendre les phénomènes observés.

Appliquée au cas qui nous occupe, cette méthode consistera donc à tenter d’expliquer la présence numériquement importante de religieux au Québec entre 1840 et 1960, et sa diminution rapide à partir de 1965. Ou, dit autrement, pourquoi le nombre de religieux au Québec est-il monté si haut avant 1960 et descendu si bas après 1965 ? Reprenons donc les grandes périodes de l’histoire des communautés. Je m’attarderai particulièrement à celle qui va de 1840 à 1960, qui est celle que je connais le mieux.

LA NOUVELLE-FRANCE : LES FONDATIONS


Est-il vrai que le nombre de religieux n’était pas très élevé en Nouvelle-France ? Les premiers arrivants sont certes peu nombreux, mais rapidement, la proportion de religieux dans la population est considérable, comme le montrent les chiffres patiemment compilés par Louis Pelletier4. Ce dernier recense 961 religieux et 712 religieuses entre 1615 et 1764 dans la vallée du Saint-Laurent. En termes relatifs, la proportion de religieux par rapport au nombre de fidèles est très élevée : jusqu’en 1725, elle ne dépasse pas 1 pour 705. De plus, les autorités de la colonie, le roi en particulier, veillent à limiter le nombre de religieuses, pour contenir les frais.

Les premières fondations se font dans un contexte de ferveur religieuse ardente : celui du 17e siècle religieux français, avec les Bérulle, Olier et autres Vincent de Paul. C’est ce qui explique l’arrivée relativement hâtive des premières communautés : récollets, jésuites, augustines, ursulines, hospitalières de Saint-Joseph, sœurs de la congrégation de Notre-Dame ou sulpiciens, sans oublier le séminaire de Québec. Tous ces groupes sont venus au Canada poussés par un vif désir missionnaire6. Ces communautés ont été souvent célébrées et plusieurs de leurs membres font figure de héros : les martyrs jésuites (dits « les saints martyrs canadiens »), Jean de Brébeuf, Marie de l’Incarnation, Mgr de Laval, Jeanne Mance, Marguerite Bourgeoys. S’y ajouteront au 18e siècle les frères Charon et la haute figure de Marguerite d’Youville, fondatrice des sœurs grises.

Les religieux jouent alors un rôle de premier plan, tant pour les premiers contacts avec les Amérindiens que pour la mise sur pied des premières institutions de la colonie naissante.

UNE PÉRIODE DE CRISE : 1760-1840


Avec le régime britannique, on a raison de parler d’une période de crise pour les communautés religieuses. Le recrutement français des ordres masculins est interdit. Le séminaire de Québec perd, à toutes fins utiles, son caractère de communauté religieuse, récollets et jésuites s’éteignent progressivement. Seuls subsistent les sulpiciens, en nombre restreint : ils ne reçoivent un nouvel apport français que grâce à la révolution de 1789, qui leur envoie près d’une vingtaine de sujets. À cause des services qu’elles rendent, les communautés féminines peuvent poursuivre leur action, mais leurs effectifs restent limités.

Il ne faut pas cependant exagérer la portée ni la durée de cette crise et faire de cette période une ère de noirceur sur laquelle se lèverait subitement en 1840 le soleil de l’essor. Le réveil de 1840 est précédé de signes qui annoncent la montée de la puissance religieuse. Le meilleur est la création de collèges ou de séminaires, qui se multiplient depuis le début du 19e siècle. Pour ne nommer que ceux qui persisteront, on peut mentionner les séminaires de Nicolet (1803), de Saint-Hyacinthe (1811), de Sainte-Thérèse (1825), et les collèges de Sainte-Anne-de-la-Pocatière (1827) et de L’Assomption (1832), qui viennent s’ajouter aux institutions de Québec et de Montréal. Il y a là des pépinières du clergé qui annoncent l’essor à venir.

Arrive d’ailleurs à la fin de cette période, en 1837, une communauté de frères enseignants qui connaîtra un grand essor, de fait la plus importante communauté de ce type, les frères des Écoles chrétiennes, dont la venue était cependant préparée depuis de nombreuses années par les sulpiciens7. Le contexte des années 1815-1830 est d’ailleurs particulièrement favorable à l’essor des congrégations religieuses, notamment en France, avec la poussée du romantisme, qui valorise beaucoup les ordres religieux et qui voit toute une série de fondations de communautés, tant masculines que féminines. La majorité des congrégations venues de France au Québec a été fondée à cette période, en particulier celles de frères enseignants ou de religieuses vouées à la fois à l’éducation et à diverses tâches sociales. Avec des personnalités comme celles de Lamennais, Lacordaire ou Montalembert, ces années sont donc propices à un renouvellement, à une nouvelle ferveur religieuse qui annonce et prépare la forte poussée qui se poursuit après 1840.

L’ESSOR DE LA PÉRIODE 1840-1960


L’une des principales manifestations de ce que l’on a appelé le réveil religieux de 1840 est la multiplication de nouvelles communautés religieuses, à l’instigation surtout du deuxième évêque de Montréal, Ignace Bourget. Au cours de deux voyages en France, en 1841 et 1847, il attire à Montréal les oblats de Marie-Immaculée, les jésuites, les dames du Sacré-Cœur, le Bon-Pasteur d’Angers, puis les clercs de Saint-Viateur et la congrégation de Sainte-Croix. Il pousse par ailleurs à la fondation sur place des sœurs de la Providence, de celles des Saints-Noms de Jésus et de Marie, des sœurs de Miséricorde et des sœurs de Sainte-Anne. D’autres communautés se fondent aussi ailleurs, que ce soient des sœurs de la Charité à Saint-Hyacinthe, à Ottawa et à Québec ou des sœurs du...

Erscheint lt. Verlag 21.12.2015
Sprache englisch
Themenwelt Geisteswissenschaften Religion / Theologie Buddhismus
Religion / Theologie Christentum Kirchengeschichte
Naturwissenschaften
Sozialwissenschaften Soziologie Spezielle Soziologien
ISBN-10 1-77112-139-4 / 1771121394
ISBN-13 978-1-77112-139-2 / 9781771121392
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